Rubrique Urbex

BRETAGNE – Les Mines de Brais – 2/3

A défaut de tunnels, si on grimpait sur des bâtiments couverts de végétation pour atteindre la terrasse qui surplombe toute la vallée?
Les mines de Brais - Illustration de HeyTon’s
Illustration de HeyTon’s
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BRETAGNE – Les Mines de Brais – 2/3

A défaut de tunnels, si on grimpait sur des bâtiments couverts de végétation pour atteindre la terrasse qui surplombe toute la vallée?
Les mines de Brais - Illustration de HeyTon’s
Illustration de HeyTon’s

Au bout de ce fameux pont, une forêt luxuriante se profile. En avançant un peu, ils découvrirent un joli lac flanqué d’une petite maison d’hôtes qui semble très confortable. Visiblement, les alentours accueillent des visiteurs. Heureusement, ce n’est pas la saison du tourisme! Ils sont seuls, et peuvent profiter parcourir les lieux à leur guise. Et c’est au bout de la petite route de graviers que les premiers vestiges de l’ancienne mine apparaissent alors : un petit ruisseau dont l’eau orangée semble polluée par un quelconque métal, le squelette d’un ancien bâtiment dont les étages n’existent plus… Et même la fameuse entrée mentionnée par le collègue d’Aya. Tout excités, ils s’en approchent. Un tunnel laisse apparaître une galerie effondrée, toute encombrée par de vieilles poutres vermoulues… Malheureusement, la cavité est barrée par de gros tubes de fer. Stélan et Aya se regardent, complices. L’atmosphère qui se dégage de la pénombre face à eux leur fait terriblement envie. Si seulement ils pouvaient se frayer un chemin au cœur des galeries… Un léger courant d’air vicié souffle vers eux, comme une invitation. On croirait presque entendre les murmures de mineurs morts sous la terre, hantant les mines depuis des décennies… Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’ils les rencontreront.

Un peu plus loin, ils s’arrêtent face à un nouveau bâtiment ouvert aux quatre vents. Stélan et Antonin entrent, et s’amusent à grimper sur les supports métalliques encore fichés dans les murs pour voir où mène ce qui se cache derrière ces anciens murs. Aurore et Aya, plus sages, prennent quelques photos et discutent. La forêt est paisible, elles se sentent déjà ressourcées par son calme. Aya réussit à prendre en photo une abeille en train de butiner une fleur, et montre le résultat à son amie : « Je crois que c’est ma première photo d’insecte réussie ! ». Elle rit avec gentillesse. Les garçons sont déjà partis de l’autre côté du chemin pour photographier des cuves en décomposition au dessus de ce qui ressemble à des bassins. Elles les suivent. C’est vrai que le tableau a un côté post-apocalyptique intéressant ! Au milieu de la verdure, la vieille machinerie se désagrège sous le poids des ans et l’assaut des éléments. Sans arriver à deviner à quoi servaient ces imposantes structures, les quatre explorateurs prennent quelques photos et la poudre d’escampette par une petite tranchée, enjambant des monceaux de branches d’arbres. Leur idée est de retrouver le chemin : ils sont en bas d’une petite colline, et il doit se trouver quelques jolis panoramas à glaner à flanc de coteaux… 

Plus loin, un sentier monte vers les hauteurs, suivant le tracé d’un boyau souterrain. Aya prend en photo un marquage au sol signalant son emplacement. Peut être serait-il possible de trouver une entrée plus loin ? En tous les cas, ils finissent par accéder à une terrasse offrant un panorama intéressant sur la vallée. Les rivières du Couesnon et de la Minette suivent leur cours paisiblement, et comme pour leur faire écho, la pluie commence à tomber. Avant de profiter de la vue, Aurore et Stélan lisent le panneau destiné aux visiteurs. Au plus fort de l’activité de la Mine, il existait des logements pour les quelques centaines de travailleurs et leurs familles, et même une sorte de centre d’activités pour les jeunes ! Comme d’habitude, il est vertigineux de se dire qu’un lieu pareil, tout bouillonnant d’activité, ait pu s’effondrer jusqu’à ce qu’il ne reste que quelques stigmates de béton de son histoire passée… 

Aurore et Antonin sont déjà partis admirer la vue, sur une petite terrasse surplombant la vallée. Stélan et Aya les rejoignent. Soudain, un petit tunnel d’évacuation attire l’œil de Stélan : « Ça, ça me plaît ! ». Il est possible de s’y faufiler… Et il s’y engouffre ! Ravie, son amie Aya le suit sans hésiter. Le boyau est finalement assez large pour pouvoir y évoluer accroupi. Les deux amis rient de la poussière soulevée par les chaussures du jeune homme, qui viennent salir les vêtements d’Aya. Une petite photo de circonstance est prise, pour commémorer l’instant. La jeune femme ressent une légère montée d’adrénaline, comme lors de cette descente dans les sous-sols du Sanatorium de Beelitz Heilstatten. Cette sensation lui avait manqué ! 

Au bout du tunnel, la sortie est un peu plus étroite, Aya rampe un peu sur le sol pour se libérer. Tant pis ! La vallée est à pic et magnifique à contempler sous la pluie. Ils explorent un peu les alentours, sans essayer une nouvelle fois de supposer à quoi servait cette partie des installations de la Mine lors de sa période d’activité. Antonin les rejoint, et prend quelques photos tandis que Aurore les observe du balcon duquel ils sont partis. D’ailleurs, les quatre amis espèrent toujours trouver quelque part l’entrée d’une galerie ! Ils décident donc de continuer leur exploration et remontent par le conduit.

[A suivre…]

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